Recrutement : Comment bosser avec un chasseur de tĂȘte ?
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Comment bosser avec un chasseur de tĂȘte ?

  • alexis399
  • 21 dĂ©c. 2022
  • 14 min de lecture

DerniĂšre mise Ă  jour : 21 janv.

Avec Antoine Gigomas, CEO chez Muzzo




Dans un univers d'ultra-concurrence, trouver le bon profil et le recruter est devenu un sport extrĂȘme. Antoine Gigomas, CEO de Muzzo, marketplace de headhunters, nous donne ses trucs pour bien travailler avec les chasseurs de tĂȘtes.


ETAPE 1 : NE PAS CROIRE QU'ON PEUT TOUT SOUS-TRAITER


Antoine recommande de ne pas compter uniquement sur des prestataires, un prestataire n’est pas un bouton magique. Pour lui, mĂȘme en prenant un prestataire, il faut s’impliquer, consacrer du temps et de l’énergie pour rĂ©ussir un recrutement, et ce, qu’il y ait quelqu'un en interne (RH, Talent Acquisition, ou Ă©quipe de Talent Acquisition) s’occupant du recrutement, ou non.

Le problĂšme qui est souvent rencontrĂ©, c’est que les entrepreneurs ou les hiring managers voient le recrutement comme un coĂ»t, lĂ  oĂč il faut le voir comme un investissement. Antoine voit souvent des C-levels qui lui disent qu’il est urgent pour eux de recruter par exemple un engineering manager, parce qu’ils n’ont plus le temps pour manager leurs techs, mais derriĂšre ils sont incapables d'allouer du temps au recrutement d'un engineering manager...


Il est donc important d’investir tĂŽt pour ses recrutements. Muzzo recommande aux entreprises qui commencent Ă  avoir des volumes de recrutement importants (10, 15, 20 personnes minimum), de recruter avant tout un Talent Acquisition pour gĂ©rer ces recrutements, car c’est un vrai mĂ©tier : sourcer des candidats / essuyer des refus / les convaincre et les motiver / les coacher pour qu’ils rĂ©ussissent leur entretien / et enfin les closer.


ETAPE 2 - COMMENCER PAR SON RÉSEAU ET FINIR PAR UN CHASSEUR DE TÊTES


Se lancer dans un recrutement, c'est participer Ă  une course Ă  laquelle vous avez de nombreux concurrents. Notamment lorsque le profil recherchĂ© est stratĂ©gique et rare. Les entreprises doivent donc dĂ©finir trĂšs prĂ©cisĂ©ment le besoin. Il y a une rĂšgle simple : plus le recrutement va consommer de temps, plus la solution du chasseur de tĂȘte va le faciliter. Mais avant d'y arriver, il existe de nombreuses autres solutions :

  • Utiliser son rĂ©seau :

Demander, checker son rĂ©seau professionnel, c’est le meilleur moyen d'avoir des personnes de qualitĂ© parce qu'elles seront recommandĂ©es par des personnes de confiance, en plus c’est rapide et gratuit.

  • Recruter un recruteur

Si la logique de rĂ©seau n’a pas marchĂ©, ou qu’il reste des recrutements Ă  faire, recruter quelqu'un en interne, crĂ©er sa propre Ă©quipe de talent acquisition, en quelque sorte son propre cabinet en interne. Cela permet de maĂźtriser son flux, d’avoir une personne dĂ©diĂ©e, et qui en plus va pouvoir gĂ©rer les process en interne. Encore faut il que le bon candidat ait envie de se faire repĂ©rer par un chasseur de tĂȘte amateur.

  • Si vous y tenez vraiment : passer des annonces

Cela coĂ»te seulement quelques centaines d'euros, mais ce n'est pas adaptĂ© Ă  tous les mĂ©tiers. En moyenne, 90% des candidatures reçues ne sont pas pertinentes. D’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, plus les candidats sont chassĂ©s, plus ils sont rares, et moins ils vont postuler d’eux-mĂȘmes. Pour trouver un job, ils ont juste Ă  ouvrir leur boĂźte de rĂ©ception Linkedin pour avoir 15 offres qui leur correspondent parfaitement. Et du coup, ceux qui candidatent aux petites annonces risquent d’ĂȘtre les moins “bons”, ce sont ceux qui ne sont pas chassĂ©s. Il faut donc ĂȘtre bien conscient que pour cette solution, il va falloir passer beaucoup de temps Ă  trier des CV qui ne sont pas pertinents.

  • Passer par un job board (mais c'est cher...)

PrĂ©voyez un coĂ»t d'entrĂ©e qui va de 2000 et 10000 euros, puis le coĂ»t de l’annonce pour environ 5000 euros, et le fee au succĂšs si un candidat est recrutĂ© soit environ 10-15% de son salaire brut annuel. Dans cette solution, environ 80% des candidatures sont qualifiĂ©es, mais ce n'est pas la solution la plus ”facile” pour recruter.

  • Lancer une chasse de tĂȘte,

On entre dans le sur-mesure avec la solution la plus onéreuse : selon les jobs les prix varient entre 15 et 25%, voire 30% du salaire brut annuel pour des C-levels ou des Head of. Selon les formules, il peut y avoir un retainer, un acompte à verser.


ETAPE 3 - CHOISIR LE BON PRESTATAIRE


Si l’on dĂ©cide de passer par un prestataire, comment trouver le plus adaptĂ© ? Pas simple mais voici quelques pistes trĂšs utiles :


  • Contacter et discuter avec diffĂ©rents prestataires


Quand on recherche un profil trÚs précis, par exemple un dev IOS, on peut :

  • faire une recherche sur internet, sur Linkedin, de la mĂȘme maniĂšre qu’on sourcerait un candidat,

  • ou demander Ă  son rĂ©seau,

Mais les cabinets de recrutement qui seront trouvés sur le web, ou recommandés par le réseau, ne seront pas forcément les plus spécialisés pour le profil recherché.


Ensuite, il faut contacter un maximum de prestataires, cabinets ou indépendants, et leur demander :

  • leurs spĂ©cialisations,

  • et comment ils travaillent : certains travaillent exclusivement Ă  la chasse de tĂȘte, alors que d'autres vont se contenter de poster des annonces.


  • Quelle diffĂ©rence entre les cabinets et les indĂ©pendants

Pour Antoine, les meilleurs sont les recruteurs indépendants ou les cabinets qui sont spécialisés. En général les recruteurs indépendants sont trÚs bons parce qu'ils viennent du recrutement, ils ont donc déjà fait leurs armes chez un employeur ou dans un cabinet. Ensuite ils se mettent à leur compte, et généralement se spécialisent sur un, deux, ou trois métiers maximum. Du coup, ils connaissent parfaitement leur marché, et peuvent envoyer des candidats trÚs rapidement.


  • Les bons et les mauvais indicateurs pour trouver le bon prestataire


Ce que conseille Antoine, c’est de contacter les prestataires sans leur donner tout de suite le profil recherchĂ©. Il vaut mieux leur par exemple leur demander quels sont les dix profils qu'ils recrutent le plus. Leur rĂ©ponse vous donnera une bonne idĂ©e du savoir-faire de la personne, et donc s'il est pertinent ou pas. Si le mĂ©tier recherchĂ© prĂ©cisĂ©ment n’est pas dans la liste, c’est clairement un mauvais signe.


Car un recruteur, sauf exception, ne va pas refuser du business qui arrive, mĂȘme si c’est un profil qu’il n’a pas l’habitude de chasser.


Conseil :

  • Si la personne dit qu’elle sait recruter sur tous les mĂ©tiers : gĂ©nĂ©ralement c’est faux, sauf si vraiment c'est un recruteur qui est dans le mĂ©tier depuis cinquante ans et qu’il entretient trĂšs bien son rĂ©seau.

  • Si la personne visiblement ne comprend rien au mĂ©tier que vous recherchez : cela se devine si elle essaye de “blablater” quand on lui parle plus prĂ©cisĂ©ment du mĂ©tier.


Comme en gĂ©nĂ©ral les profils recherchĂ©s sont des profils rares, voire trĂšs rares, il faut Ă©galement demander au prestataire ce qu’il pense de l’offre :

  • Est-ce faisable de trouver ce profil ? Par exemple, si le profil recherchĂ© est un DevOps qui a fait Polytechnique, si le recruteur ne dit pas tout de suite que des profils comme celui-lĂ  il doit y en avoir cinq en France, c'est que ce n'est pas le bon recruteur.

  • Que pense-t-il de la job desk ? C'est un bon indicateur pour savoir si la personne en face a travaillĂ© son dossier, normalement elle doit connaĂźtre la fourchette salariale du profil recherchĂ© et ĂȘtre capable de dire si le salaire proposĂ© est trop bas par exemple.


Au niveau du coût, un cabinet qui prendrait en-dessous de 15% serait vraiment mauvais signe, car il y a de fortes chances que ce soit un cabinet qui n'a pas assez de missions, signe d'amateurisme...


Il est Ă©galement possible de demander des rĂ©fĂ©rences, et mĂȘme si ce n’est pas trop l’usage, c’est une bonne pratique. En gĂ©nĂ©ral, un cabinet met les rĂ©fĂ©rences sur son site, si c'est un recruteur indĂ©pendant, il suffit de le lui demander.


  • Les diffĂ©rentes pratiques commerciales des prestataires


Différents business models existent :


  • Payer 100% au succĂšs : pour l’employeur, c’est la meilleure solution car elle est sans risque, si le recruteur ne trouve pas le bon candidat, il n’y a rien Ă  payer. Par contre s’il trouve, c’est plus cher, c’est la contrepartie.

  • Payer Ă©galement au succĂšs, mais avec un retainer, correspondant en gĂ©nĂ©ral Ă  30% de la somme globale. Ils ne le font pas chez Muzzo, car par expĂ©rience quand il Ă©tait en situation d’employeur, Ă  chaque fois qu’Antoine a eu Ă  payer un acompte, il a perdu de l’argent car le cabinet n'avait pas trouvĂ© les bons profils. Bien sĂ»r il peut y avoir des exceptions, de trĂšs bons cabinets le font, cela leur permet de faire des tris entre les clients qui sont capables d'investir et ceux qui ne sont pas capables ou qui sont moins sĂ©rieux. Mais il y a facilement des dĂ©rives, avec des cabinets qui font payer automatiquement des acomptes, et qui derriĂšre font un semblant de chasse et n’envoient quasiment aucun profil. L’avis d’Antoine est donc plutĂŽt nĂ©gatif sur cette modalitĂ©, et il conseille de refuser les retainers.

  • L'exclusivitĂ© : elle est intĂ©ressante quand on cherche Ă  recruter des profils vraiment trĂšs spĂ©cifiques et trĂšs rares (par exemple un CMO qui aurait travaillĂ© 10 ans dans le retail avec une expĂ©rience aux USA de minimum 5 ans). Dans ce cas, inutile de mettre 5 cabinets sur ce besoin, il vaut mieux prendre un cabinet ou un chasseur indĂ©pendant, et lui accorder l'exclusivitĂ©. L’avantage c’est qu’il va prioriser cette offre, car il va se sentir en confiance pour aller chasser. Niveau coĂ»t, il n’y a pas de diffĂ©rence.

  • Paiement au forfait : cela se fait rarement, peut-ĂȘtre que cela va se dĂ©velopper, mais il n’y a pas de boom concernant cette pratique. C’est plutĂŽt au cas par cas, certains clients demandent des forfaits, mais cela reste minoritaire. En gĂ©nĂ©ral, il s’agit de clients qui recrutent sur des gros postes, pour lesquels 25 % sur un salaire Ă  200 000 mille euros c’est vraiment trop cher, du coup un arrangement pour un forfait fixe est nĂ©gociĂ©.


Chez Muzzo, comme indiquĂ© prĂ©cĂ©demment, c’est l'employeur qui choisit le montant des honoraires, et Muzzo joue uniquement un rĂŽle de recommandation. Par exemple, si l’employeur propose 20% pour un CMO, Muzzo va lui dire qu’il est en-dessous du marchĂ©, et au contraire s’il veut mettre 25% pour un sales junior, Muzzo lui dira que c’est un peu trop cher. Mais in fine, c’est le client qui dĂ©cidera. Et s’il nĂ©gocie avec le cabinet de passer de 25 Ă  20%, le cabinet potentiellement sera d’accord, mais le consultant qui va travailler sur ce dossier va dĂ©prioriser cette mission par rapport Ă  toutes ses autres missions qui sont Ă  25%. Et au final, oui c’est moins cher mais le recrutement risque d’ĂȘtre beaucoup plus long.


ETAPE 4 - COMMENT MANAGER SON CABINET DE RECRUTEMENT POUR FAIRE EN SORTE QUE VOTRE OFFRE SOIT PRIORISÉE


Un recruteur travaille en moyenne sur 15 offres en simultané. Votre défi sera de l'amener à prioriser votre offre...


Le recruteur va prioriser ses offres selon plusieurs critĂšres :


  • Un critĂšre financier : comme indiquĂ© prĂ©cĂ©demment, une offre moins Ă©levĂ©e sera dĂ©priorisĂ©e. Il est donc important de payer le bon prix.

  • Sur les 15 offres qu’il a en simultanĂ©, il va essayer de les clusteriser. Par exemple, s’il est recruteur tech et que dans son portefeuille il a 10 offres de DevOps et 4 offres de Data Engineer, et une seule offre de dev JS, cette derniĂšre sera complĂštement dĂ©priorisĂ©e. D’oĂč l’intĂ©rĂȘt de passer par des recruteurs qui sont vraiment spĂ©cialisĂ©s sur le mĂ©tier recherchĂ©.


Le plus important sera de construire une bonne relation avec le recruteur, et pour cela, 3 critĂšres sont importants :


1- la rĂ©activitĂ© : quand le recruteur va commencer Ă  travailler activement pour l’offre de votre entreprise, il va tester la relation sur les premiers profils envoyĂ©s. Si vous rĂ©pondez en une semaine, vous passerez derriĂšre son autre client qui lui rĂ©pond en 24 heures. C’est important parce que sur un marchĂ© pĂ©nurique, quelqu'un qui est en recherche aura probablement dĂ©jĂ  trouvĂ© de nouvelles opportunitĂ©s au bout d'une semaine. Et donc si vous n’ĂȘtes pas rĂ©actif en tant qu'employeur, vous passerez Ă  cĂŽtĂ©. Par ailleurs, au-delĂ  de la frustration que le recruteur ressent s’il n’a pas de retour au bout d’une semaine, cela dĂ©truit Ă©galement la marque employeur, car le candidat ne va pas comprendre pourquoi l’employeur ne lui donne pas une rĂ©ponse rapidement...


2- le feedback loop : les retours qui sont faits aux recruteurs doivent vraiment ĂȘtre trĂšs prĂ©cis, en particulier quand on ne retient pas un candidat proposĂ©. "Il ne m’intĂ©resse pas", c’est le pire retour qu’un employeur puisse faire Ă  un recruteur. Faire un retour dĂ©taillĂ© va permettre au recruteur de mieux comprendre le besoin et d’affiner sa recherche pour trouver ensuite le ou la meilleur(e) candidat(e), celui ou celle qui est vraiment au cƓur de la cible. Par ailleurs, en tant qu’employeur, cela aide Ă©galement Ă  dĂ©finir son propre besoin. En effet, on peut avoir l’impression de savoir quel candidat on veut, mais c’est rarement le cas et on s’en rend compte en recevant les candidats : on avait oubliĂ© plein de trucs dans le brief, dans la job desk, dans la scorecard,...


3- la crĂ©ation de liens : c’est une question de confiance, il faut investir du temps pour parler Ă  son recruteur et mieux se connaĂźtre. Un recruteur va prĂ©fĂ©rer travailler avec un client avec lequel il a une relation de confiance, il va investir plus de temps Ă  identifier, approcher et sĂ©lectionner et sĂ©lectionner les candidats potentiels. Et un client qui est pĂ©nible, trop pointilleux Ă  l’excĂšs, sera aussi vite dĂ©priorisé  En plus, le recruteur n’aura pas envie d’envoyer un candidat dans une entreprise oĂč il ne serait pas bien traitĂ©.


ETAPE 5 - QUELS ÉLÉMENTS DONNER AU RECRUTEUR ?


Pour Antoine, différents éléments sont nécessaires pour que le prestataire puisse travailler dans de bonnes conditions :


  • Une fiche de poste : cela paraĂźt une Ă©vidence, mais certaines entreprises lancent un recrutement sans fiche de poste. C’est pourtant indispensable pour rĂ©ussir Ă  recruter vite, car cette fiche permet de lister les critĂšres qui sont importants pour le profil Ă  recruter.

  • Une scorecard : Antoine la recommande fortement, car elle permet de rationaliser justement ces critĂšres. Par exemple, si on veut recruter un Sales Grands Comptes, il faut qu’il ait une expĂ©rience de 2 ans (+3 points sur sa scorecard si c’est le cas), mais s’il vendait du SAAS alors que mon entreprise ne vend pas du SAAS, cela lui retire 1 point sur sa scorecard, etc. Et in fine, quand on voit le profil, on peut le passer au crible de sa scorecard, et rationnellement il sera possible de dĂ©cider si on le voit en entretien ou pas. On ne va pas simplement le juger parce qu’il a fait une bonne Ă©cole ou qu’il a l’air sympa
 Et Antoine recommande de transmettre cette scorecard au prestataire pour qu’il comprenne mieux le poste.

  • Faire un brief avec le cabinet : pour Antoine, c’est obligatoire de faire un brief avec le cabinet, parce que le recruteur va ĂȘtre le premier point de contact avec le candidat, et en quelque sorte la “vitrine” de l’entreprise. Un bon recruteur va alors faire un truc d'acteurs : il va prendre le pitch, le noter, l'apprendre par cƓur, pour le retransmettre aux candidats. Son but est de rĂ©ussir Ă  motiver le candidat, en se basant sur ce qui lui a Ă©tĂ© dit sur la rĂ©alitĂ© de l’entreprise, d’oĂč l’importance du brief.

  • Impliquer un opĂ©rationnel dans le recrutement : par exemple pour le recrutement d’un lead dev java, l’idĂ©al est de faire en sorte qu’un lead dev java de l’entreprise soit impliquĂ©. D’une part, cela permet de donner du contexte aux recruteurs, et d’autre part, de pouvoir parler en off Ă  un candidat, ce qu’Antoine recommande aussi parfois. Il avait expĂ©rimentĂ© cela quand il Ă©tait chez Theodo, ils avaient constatĂ© qu’en mettant “à disposition" des candidats, des personnes un peu en off qui vont rĂ©pondre aux questions qu’il se pose mais qu’il n’oserait pas poser en entretien, le taux de closing est multipliĂ© par trois. Cela motive donc beaucoup plus les candidats.


ETAPE 6 (SI BESOIN) - COMMENT FAIRE POUR ARRÊTER LA COLLABORATION AVEC LE PRESTATAIRE SI CA NE MARCHE PAS


Si au bout de quelques mois, le recrutement n’a toujours pas marchĂ© malgrĂ© une bonne volontĂ© et une recherche approfondie, cela peut arriver, souvent le cabinet ne va pas le dire Ă  l’employeur, et inversement l'employeur ne va pas le dire au cabinet. Pourtant, il est essentiel de faire des points rĂ©guliers, se tenir au courant, et savoir arrĂȘter si le recruteur est dĂ©motivĂ© et n’envoie plus beaucoup de profils, pour diverses raisons. Cela n’empĂȘche pas de garder une bonne relation, de dire que c’était un bon professionnel, qu’il a fait ce qu’il a pu et que ce n’était peut-ĂȘtre simplement qu’une question de rĂ©seau par exemple. C’est toujours mieux de clarifier les situations et arrĂȘter quand c’est le moment, plutĂŽt que de laisser le cabinet sourcer en dilettante et envoyer quelques profils de temps en temps. Dans ce cas-lĂ , il faut tout simplement tester un autre cabinet, s’il y a toujours besoin de recruter.


Au niveau de la relation “normale” entre employeur et recruteur, il n’y a pas vraiment de rĂšgle absolue. Certains excellents recruteurs ne vont pas donner beaucoup de nouvelles, alors que d’autres vont donner plus de dĂ©tails, par exemple : cette semaine je ne t’ai pas envoyĂ© de candidats, mais j'ai envoyĂ© 150 messages, voici les retours que j'ai eu et qui vont t'aider Ă  modifier ton offre. Ce qui est sĂ»r c'est qu’en tant qu'employeur, on est plus en confiance quand on a des retours rĂ©guliers de la part du recruteur.


LES + D'ANTOINE


Pour Antoine, le plus important c'est la crĂ©ation de confiance. Chez Muzzo, ils font de petites “enquĂȘtes” sur les recrutements et les closing qu’ils font, et il en ressort que dans 95% des cas quand ça marche, c'est parce que le recruteur et la personne cĂŽtĂ© employeurs se sont parlĂ©s au grand minimum deux fois. La relation de confiance a donc Ă©tĂ© crĂ©Ă©e, et est vraiment source du succĂšs. On travaille sur de l’humain, chaque personne ayant sa personnalitĂ©, la communication est donc trĂšs importante.


Une astuce d’ailleurs, cĂŽtĂ© employeur, en considĂ©rant le prestataire comme on considĂšre les gens de l’interne, en travaillant de la mĂȘme maniĂšre avec lui, cela permet de crĂ©er une excellente relation et cela s’avĂšre toujours trĂšs bĂ©nĂ©fique.


Avoir une belle marque employeur ne suffit pas pour recruter et surtout recruter vite, c’est vraiment cet investissement pour une relation de confiance qui permet de recruter rapidement.


Vous pouvez retrouver et contacter Antoine Gigomas sur Linkedin, ou par mail : antoineg@muzzo.io

et le site de Muzzo ici: https://www.muzzo.io/


Les ressources recommandées par Antoine :


  • Le livre Learning to scale de RĂ©gis Medina

TOUT SAVOIR SUR MUZZO


Antoine Gigomas est CEO chez Muzzo, une start-up qu’il a fondĂ©e il y a un an et demi avec son associĂ© Pierre-Louis Le Portz. Il y a 6 mois, ils n’étaient que 4 dans l’entreprise, et aujourd’hui ils sont 18, aprĂšs une levĂ©e de fonds en novembre dernier.


Muzzo est donc une marketplace de headhunters qui met en relation des employeurs et des chasseurs de tĂȘtes. L'objectif de Muzzo est de faire en sorte de diviser par deux le temps passĂ© pour recruter. C’est un enjeu trĂšs important que rencontrent toutes les start-ups en croissance, parce qu’une start-up qui n'arrive pas Ă  recruter assez vite peut :

  • accumuler du retard sur ses objectifs business

  • accumuler du retard sa roadmap,

  • et ĂȘtre ralentie dans son innovation.

En conséquence, elle peut se faire grappiller des parts de marché, voire dans le pire des cas, chuter. La mission de Muzzo est donc de les aider à trouver les meilleurs candidats le plus rapidement possible, grùce aujourd'hui à une communauté de 500 recruteurs indépendants et une cinquantaine de cabinets spécialisés.


Le but est d'apporter Ă  la fois :

  • de la visibilitĂ© aux employeurs sur un marchĂ© qui est trĂšs opaque : il est trĂšs difficile de savoir quels sont les meilleurs recruteurs pour tel ou tel mĂ©tier, et ceci dans une ville ou une rĂ©gion donnĂ©e.

  • mais aussi un cĂŽtĂ© data, avec 3 mĂ©triques mesurĂ©es qui concernent la performance des recruteurs :

    • La premiĂšre mĂ©trique mesure la vitesse des recruteurs : quand une mission leur est confiĂ©e, Muzzo regarde combien de temps ils mettent pour envoyer un premier profil, et combien de temps ils mettent pour closer la mission, donc pour rĂ©ussir Ă  recruter.

    • La deuxiĂšme mĂ©trique est une mĂ©trique de qualitĂ© : sur 10 CV envoyĂ©s par le recruteur, combien ont Ă©tĂ© acceptĂ©s par l'employeur.

    • La derniĂšre mĂ©trique est une mĂ©trique de succĂšs : sur 10 missions confiĂ©es par Muzzo Ă  un recruteur, combien ont Ă©tĂ© menĂ©es Ă  bien.


ConcrĂštement, le principe de Muzzo est simple : quand un employeur met son annonce en ligne, l’algorithme de Muzzo va scanner l'annonce et va indiquer quels sont les recruteurs les plus performants sur ce mĂ©tier en particulier. Par exemple, si l'employeur cherche Ă  recruter un data engineer Ă  Lyon, l'algorithme de Muzzo va donner les 10 recruteurs les plus forts pour recruter ce mĂ©tier Ă  Lyon. Ensuite ils vont faire une sĂ©lection de certains de ces recruteurs et vont leur proposer la mission. Les recruteurs vont alors chercher des profils, et quand ils ont des candidats qui sont tops, ils envoient leurs profils Ă  l'employeur par mail et sur l’interface Muzzo.


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